Histoire et architecture | Castelet
Au carrefour de l’histoire et de la création, le Castelet s’impose comme un repère emblématique dans le paysage toulousain. Ancienne entrée monumentale de la prison Saint-Michel, ce bâtiment en brique rouge séduit par son architecture néo-médiévale et fascine par les récits qu’il porte. Symbole de mémoire, d’identité et de transmission, il est aujourd’hui un lieu de vie culturelle incontournable où passé et présent dialoguent.
Mémoire et culture au cœur de Toulouse
Le Castelet de la prison Saint-Michel correspond, historiquement, à la cour d’entrée de la prison et aux anciens bâtiments administratifs. Par son architecture singulière, il est composé d’un fortin en brique rouges bordé de deux tour crénelées, il est un repère dans le quartier.
Réhabilité en 2021 en centre d’interprétation et lieu de mémoire, le Castelet, présente un parcours muséographique permanent abordant plusieurs thématiques liées à l’histoire du lieu et accueille des expositions temporaires. Il relie ainsi les générations tout en offrant un espace ouvert à la création contemporaine. Le visiter, c’est vivre une expérience où patrimoine, émotion et culture se rejoignent.

Le Castelet, du patrimoine carcéral à l’héritage mémoriel
Une architecture carcérale rare
Hôpital militaire, maison d’arrêt, lieu d’exécution durant la Seconde Guerre mondiale… La prison Saint-Michel a connu de multiples usages et périodes marquantes. Construit entre 1862 et 1869, le Castelet est l’œuvre de l’architecte Jacques-Jean Esquié, collaborateur de Viollet-le-Duc.
Ancienne porte d’accès à la prison Saint-Michel, le Castelet en représente la partie administrative. Il témoigne de l’architecture carcérale du XIXᵉ siècle, inspirée par le modèle panoptique. Ses deux tours crénelées, ses meurtrières et son imposante façade en briques évoquent un château fort urbain au cœur de la ville rose. Il reflète les grandes mutations du système pénitentiaire français au XIXᵉ siècle. Inscrit aux Monuments Historiques depuis 2011, il reste l’un des rares vestiges de ce type en France.
Un lieu témoin de l’Histoire

Dès 1940, la prison Saint-Michel devient un rouage de la répression menée d’abord par le régime de Vichy, avec ses lois discriminatoires, puis par les nazis à partir de 1942. Pendant l’Occupation, elle fut le théâtre d’événements tragiques, notamment l’exécution de résistants tels que Marcel Langer.
Le Castelet conserve la mémoire des prisonniers, des résistants et du personnel pénitentiaire à travers un espace d’interprétation et des dispositifs immersifs qui racontent ces histoires humaines.
Une réhabilitation au service de la transmission
Un espace culturel vivant
Transformé dès 2020 en lieu culturel et mémoriel, le Castelet a trouvé une nouvelle vocation : faire dialoguer passé et présent. Son parcours permanent, mêlant archives originales, photographies, témoignages sonores et projections immersives, permet de comprendre l’histoire de la prison tout en suscitant une réflexion sur la mémoire collective.
Tout au long de l’année, le Castelet devient une scène ouverte pour la création et la rencontre :
- Expositions temporaires : photographie, art contemporain, installations multimédias, projets participatifs liés à la mémoire.
- Ateliers créatifs : fabrication de fresques collectives, maquettes en papier, découverte de techniques artistiques inspirées de l’histoire carcérale.
- Visites guidées thématiques : architecture, histoire de la justice, rôle de Toulouse dans la Résistance.
- Rencontres et débats : interventions d’historiens, d’artistes, de tables rondes et lectures publiques.
- Événements artistiques : spectacles vivants, performances, projections en plein air, concerts intimistes.
La programmation est pensée pour toucher tous les publics — habitants de Toulouse, scolaires, touristes, amateurs d’art ou simples curieux.
©Alexandre Ollier | Rémi Benali