La Chapelle des Carmélites sera fermée du 4 novembre 2024 au 31 janvier 2025 pour des travaux d’aménagement.

Chapelle de la Grave

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Tout savoir sur la rénovation de la Chapelle de la Grave

Depuis septembre 2022, La Chapelle Saint-Joseph de La Grave nous ouvre ses portes à la suite d’importants travaux de rénovations. Voici ce que vous pouvez y voir à l’intérieur et comment ce monument iconique a changé. Au…

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Tout savoir sur la rénovation de la Chapelle de la Grave

Vous connaissez probablement son Dôme cuivré, star des cartes postales, muse des photographes… L’illustre dôme turquoise de la Grave s’impose comme l’un des monuments les plus incontournables de Toulouse.

Mais êtes-vous déjà entrés dans le monument le plus photographié de Toulouse ? Longtemps, seuls les pensionnaires de l’hôpital La Grave y avaient accès. Mais en 2015, le CHU, propriétaire de la chapelle Saint-Joseph, a confié sa gestion à la Mairie de Toulouse qui a décidé de restaurer le site, de l’ouvrir aux Toulousains et de partager son histoire. 

Découvrez son histoire

La Chapelle de la Grave, située dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse, est un édifice emblématique de la ville. Sa construction remonte au début du XVIIIe siècle, entre 1758 et 1760, sous la direction de l’architecte toulousain Joseph-Marie de Saget. L’hôpital de La Grave tire son nom du terme « Grav », qui signifie « sable » ou « gravier », en référence à son emplacement initial sur une zone de graviers à proximité de la Garonne.

Elle fait partie de l’ensemble hospitalier de La Grave, qui a été fondé au XIIe siècle pour accueillir les pauvres et les malades. Elle fut donc pendant longtemps un petit hôpital de quartier.

L’hôpital de la peste

En 1197, l’hôpital de la Grave de Toulouse est mentionné pour la première fois dans une charte émise par Raymond IV. Établi dans le quartier Saint-Cyprien, en aval de l’hôpital Sainte-Marie de la Daurade, qui fut remplacé par l’hôpital Saint-Jacques, cet établissement voit le jour. À ses débuts, l’hôpital de la Grave n’est qu’une modeste structure de quartier, bâtie sur les graviers de la Garonne, ce qui lui vaut son nom. Au XIVe siècle, son rôle devient crucial : il se transforme en lieu d’accueil pour les pestiférés. Dans un entretien publié sur Toulouse.fr, Jacques Frexinos, professeur à la faculté de médecine de Toulouse et ancien chef du service de gastro-entérologie du CHU, explique :

Après la première épidémie de peste, en 1348, le ‘fléau de Dieu’ va pendant les quatre siècles suivants, frapper régulièrement la ville et provoquer selon la gravité des épidémies entre 10 à 40 % de décès dans la population »

Après la première épidémie de peste en 1348, l’endroit sert à isoler les pestiférés de la ville. Le « fléau de Dieu » va, pendant les quatre siècles suivants, frapper régulièrement la ville et provoquer, selon la gravité des épidémies, entre 10 et 40 % de décès dans la population, explique Jacques Frexinos, professeur émérite de la faculté de médecine, dans un entretien retranscrit sur le site de la mairie de Toulouse. C’est au XVIe siècle que La Grave prend le nom d’Hôpital Saint Sébastien, saint dédié aux malades de la peste.

Au XVIIe siècle, la politique du Grand Renfermement est menée par Louis XIV, qui ordonne la création d’un Hôpital Général dans chaque grande ville du royaume de France. Si l’idée est de soigner, nourrir, instruire et relever le niveau moral des pauvres, la réalité est tout autre : en effet, on y enferme tous ceux qui « dérangent » : orphelins, vagabonds, voleurs, prostituées, fous (les épileptiques, les homosexuels, et les véritables malades psychiatriques étant considérés comme déments sans distinction).

De l’extérieur

Depuis l’extérieur, six pilastres soutiennent un fronton. Derrière, l’église est un cylindre posé sur huit piliers de brique.

Dans le détail, la rotonde du Dôme « à la romaine » possède huit fenêtres cintrées ornées de vitraux clairs et séparées par des pilastres ioniques jumeaux.

Un intérieur surprenant

À l’origine, faux marbres et trompe-l’œil peints sur la brique permettaient de colorer l’espace. Altérés par le temps, ces décors ont retrouvé une seconde jeunesse grâce au travail de restauration.